« Les problèmes soulevés par les ressources naturelles sont subsidiaires par rapport à la question des valeurs, car ils présupposent déjà une posture morale particulière. Ils ne posent en fait que de l’intérieur d’une conception généralement anthropocentrée du rapport de l’homme à la nature. »

                                                                              Gérald HESS- 2013

Il est grand temps de sortir de la projection anthropocentrique et de la frénésie technophile qui envisage la nature comme une corne d’abondance ayant les hommes pour destinataires. La logique des échanges ne doit pas s’envisager uniquement sous l’angle de l’abondance ou de la rareté des ressources. Ce que la nature nous donne est essentiellement ce qu’on lui prend, ou ce qu’on lui spolie. La nature n’est pas qu’en ensemble de moyens à la disposition des besoins ou des désirs humains. Mais bien et avant tout un lieu où se ressourcer, se re-naturer et surtout qui lie le vivant humain au milieu ambiant et non pas simplement un espace où venir puiser (dans le meilleur des cas) jusqu’à l’épuiser (ce qui se passe aujourd’hui).

La nature donne davantage que ce que l’on croit pouvoir lui prendre. Notre existence ne résulte t-elle pas d’interactions (certes fragiles) qui donne au monde humain sa vitalité et ses rythmes…

Il s’agit de (re)-développer un autre mode de présence à la nature en allant plus loin qu’une simple prise en compte. Les expériences sensorielles de pleine nature doivent être vues comme ayant de la valeur mais pas de prix. Il s’agit d’aller au delà du dualisme homme-nature. La Terre peut exister sans l’homme.C’est ainsi qu’elle a évoluée pendant plusieurs milliards d’années…Il s’agit simplement de renouer un lien, une relation avec le milieu où le devenir de la nature et celui de l’homme sont liés physiquement, voire symboliquement. La nature ne doit plus être envisagée comme une simple ressource passive , mais bien comme une partenaire. La crise actuelle que l’on peut qualifier de crise de la modernité peut aussi s’envisager comme une crise de la relation que notre humanité entretient avec la nature. Les valeurs de la nature sont plus riches que leur approche en termes de ressources. C’est ce lien qu’il est urgent de retisser et ne peut passer que par la présence, l’expérience et le ressentir…

Dans ce contexte, jeûner est plus que d’actualité, cela devient une nécessité que tout un chacun devrait avoir expérimenté… Un juste retour au respect des grandes lois du vivant. Mais à mon sens, la réflexion et la démarche doivent aller plus loin, il est grand temps de re-naturer l’homme!

Il est fondamental de sortir de la logique destructrice des ressources naturelles qui est la notre et de son corollaire, la destruction de nous même et de notre santé…Il est temps de renouer des rapports hormonieux avec la nature et de rompre l’opposition stérile nature et culture.

C’est pourquoi, j’ai décidé de me consacrer à des J & R courts et atypiques de 3 jours durant la période estivale, pour que cette approche soit accessible aux plus grand nombres… dont voici les dates:

-27 au 29 juin 2020

-11 au 14 juillet 2020

-16 au 19 juillet 2020

-25 au 27 juillet 2020

-1 au 3 août 2020

-8 au 10 août 2020

-29 au 31 août 2020

Durant ces trois jours, en plein coeur du bocage normand verdoyant, la philosophie est la même que celle des immersions dans la nature, mais en moins poussée puisque le stage est avant tout consacré au jeûne et à la randonnée mais ponctué de divers ateliers:

-passage du classique « permis couteau »

-gros module sur la gestion de l’eau en milieu naturel

-l’incontournable atelier feu et feu primitif

-transmission de savoir et petits enseignements autour des ressources naturels (initiation à l’ethnobotanique,à la vannerie, au cordage naturel, à la taille silex…)

Et le soir, conférences-FAQ sur des sujets santé ou sur les rapports homme-nature, autour du feu qui nous aura permis de chauffer le bouillon de plantes collectées durant la randonnée.

Pour enfin, s’endormir la tête dans les étoiles (donc à la belle étoile sans tente ni tarp!…Si possible!).

Dans la même logique et pour aller encore plus loin (uniquement réservé aux personnes que j’ai déjà encadré), j’ai également programmé un stage Hormèse, renforcement, et antifragilité en immersion dans la nature (du 4 au 7 décembre).

Globalement, c’est un stage très dense tant sur le plan pratique que théorique. Comme l’intitulé l’indique nous serons dehors au contact des éléments ou en Lavvu ou autres abris nomades durant ces quatre jours. Le stage vise à donner des clés et/ou des pistes pour expérimenter, pour nous reconnecter à notre environnement et de facto à nous même.

Pour ce faire, deux axes de travail:le corps et notre relation à l’environnement.

Le travail sur le corps (dans sa globalité) passera par les techniques de renforcement par le froid, le chaud, le jeûne court de stimulation, les exercices respiratoires, HIIT/ TABATA…Et quelques autres surprises…

Sur le volet, »nature »: faire du feu, cordages végétaux, cueillette en mode cueilleur, collecteur et culinaire, taille silex…

Bref, il n’y a pas vraiment de programme fixe mais de grands principes qui seront mis en application chaque jour. Nous vivrons l’instant présent et la non anticipation en parfaite relation avec notre environnement…

Bien à vous

Le Lierre